Le Fonds Parapluie Rouge vise à catalyser un financement plus important et plus approprié de bailleurs de fonds publics et privés pour les organisations et les réseaux dirigées par les travailleur·se·s du sexe.
Nous voulons voir plus de ressources disponibles pour les groupes communautaires et que ces ressources soient mieux adaptées aux besoins et aux priorités des mouvements. Cela signifie un financement accessible, sans restriction, flexible, pluriannuel et fondé sur les droits humains.
Nous faisons cela en augmentant la visibilité des mouvements luttant pour les droits des travailleur·se·s du sexe parmi les bailleurs de fonds. En partageant activement nos connaissances et nos expériences et en contribuant aux dialogues avec les bailleurs de fonds, nous encourageons et soutenons les bailleurs de fonds à développer une compréhension nuancée de ce que sont les droits des travailleur·se·s du sexe et comment ils se recoupent avec d’autres questions de justice sociale. Nous servons également de ressource sur les meilleurs moyens de soutenir les organisations communautaires pour le changement.
Nous participons à des réunions et réseaux de bailleurs de fonds pertinents et collaborons stratégiquement avec des bailleurs de fonds alliés pour accroître notre efficacité et notre portée. Nous croyons que la participation des les travailleur·se·s du sexe aux espaces de financement en tant que pairs et bailleurs de fonds a du pouvoir et nous nous engageons à faire progresser davantage le leadership des travailleur·se·s du sexe dans notre travail de plaidoyer.
Depuis notre création en 2012, nous avons vu plusieurs bailleurs de fonds s’engager à soutenir les droits des travailleur·se·s du sexe. Forts de cet élan, nous élargirons notre plan de travail et notre budget pour le plaidoyer auprès des bailleurs de fonds au cours de la période couverte par ce plan stratégique.
Pourquoi financer les droits des travailleur·se·s du sexe ?
Qu’est-ce que le travail du sexe ?
Le travail du sexe est défini comme « la prestation de services sexuels en échange d’argent ou de biens matériels », les rapports sexuels rémunérés sont « l’échange d’argent ou de biens matériels pour des services sexuels » et les travailleur·se·s du sexe sont les « personnes qui reçoivent de l’argent ou des biens matériels en échanges de services sexuels et qui considèrent ces activités comme une source de revenu, même quand elles/ils ne considèrent pas le travail sexuel comme leur profession. » Organisation mondiale de la santé et ONUSIDA, 2011, “Technical Guidance for Global Fund HIV Proposals Round 11 Key Populations: Sex workers.”
Les travailleur·se·s du sexe préfèrent le terme « travail du sexe » à celui de « prostitution » car il implique que le travail sexuel est un travail. Le terme « prostitution », au contraire, est associé à la criminalité et à l’immoralité. Open Society Foundation, Understanding Sex Work.
Le harcèlement, les arrestations arbitraires et l’exclusion des services sanitaires et sociaux sont particulièrement répandus dans les pays où le travail du sexe est criminalisé. Les travailleur·se·s du sexe s’organisent pour revendiquer leurs droits mais le financement de ces initiatives, essentiel pour permettre à ces groupes de renforcer leur efficacité, reste insuffisant.
Depuis la création du Fonds Parapluie Rouge, nous avons constaté une évolution des mentalités chez les bailleurs de fonds. Certains, qui œuvrent pour la justice sociale, adoptent désormais une approche plus nuancée des droits des travailleur·se·s du sexe et financent davantage les organisations de travailleur·se·s du sexe. Un de ces bailleurs de fonds nous a confié lors d’un entretien : « Nous avons changé de position lorsque nous avons entendu des travailleur·se·s du sexe s’exprimer avec conviction au nom du Fonds Parapluie Rouge lors de réunions de bailleurs de fonds ».
La liste des organisations et des agences publiques qui reconnaissent que le travail sexuel est un travail ne cesse de s’allonger :
Les droits fondamentaux des travailleur·se·s du sexe, quels que soient leur genre, leur orientation sexuelle, leur identité raciale ou leur âge sont régulièrement bafoués dans tous les pays.
• SWDC Membership
• le Réseau mondial des projets sur le travail du sexe
• openDemocracy
• Human Rights Watch
• Open Society Foundation
• L’Organisation mondiale de la santé
• Amnesty International
• Human Rights Campaign
• ONUSIDA, ACLU
• Teen Vogue
• Le ministère de l’économie de Nouvelle-Zélande (Aotearoa)
• Le ministère des affaires étrangères des Pays-Bas
• L’Alliance mondiale contre la traite des femmes
• CREA
• L’Organisation internationale du travail (OIT)
Nous avons le plus grand respect pour le courage que montrent les groupes de défense des droits des travailleur·se·s du sexe et pour le travail indispensable qu’ils effectuent. Nous sommes fiers du soutien que nous avons pu leur apporter. Mais de nombreux obstacles subsistent. Dans la plupart des pays, les travailleur·se·s du sexe restent criminalisé·e·s et stigmatisé·e·s et leurs droits fondamentaux ne sont pas respectés. Les organisations de défense des droits des travailleur·se·s du sexe manquent toujours cruellement de financements et les financements qui leur sont octroyés sont souvent inadaptés aux besoins de la communauté.
Peu de fondations et de bailleurs de fonds non gouvernementaux ont un mandat ou un portefeuille spécifiquement consacré au soutien pour les droits des travailleur·se·s du sexe. Pourtant, de nombreux programmes différents peuvent et doivent soutenir les droits des travailleur·se·s du sexe. Les droits des femmes, le renforcement de la société civile, la réduction de la pauvreté, la santé et le VIH, la prévention de la violence et de l’exploitation, les droits LGBTQI, la santé et les droits sexuels et reproductifs, les droits du travail, la création de mouvements et la justice sociale ne sont que quelques exemples des approches que les fondations peuvent adopter pour soutenir les droits des travailleur·se·s du sexe.
Les fondations et les autres bailleurs de fonds non gouvernementaux ont la possibilité d’investir davantage et mieux et ainsi de changer de manière significative la vie des travailleur·se·s du sexe dans toutes les régions du monde.
Une première étape peut consister à financer directement les programmes qui protègent et promeuvent les droits fondamentaux des travailleur·se·s du sexe. . Le succès du financement des initiatives de défense des droits des travailleur·se·s du sexe à long terme ne sera assuré que si les revendications des travailleur·se·s du sexe sont entendues et qu’elles/ils ont la possibilité de participer de façon significative à l’élaboration des politiques et des structures qui les concernent.
Financement des droits des travailleur·se·s du sexe et son résumé
Pour en savoir plus sur le Fond Parapluie Rouge – À propos de nous, qui nous sommes, ce que nous finançons, les dernières nouvelles et nos publications.
Ressources pour les bailleurs
Dans nos ressources se trouvent nos publications et nos outils, ainsi que des informations sur les bailleurs de fonds, les réseaux et les organisations alliées. Les bailleurs de fonds qui souhaitent en savoir davantage sur les bailleurs de fonds qui soutiennent le Fonds Parapluie Rouge, l’allocation participative des financements et les organisations gérées par des travailleurSEs du sexe peuvent commencer ici.
Déposer une demande de subvention
Le Fonds Parapluie Rouge accepte les candidatures une fois par an entre juin et août. Suivez le lien pour en savoir plus sur la façon de postuler.
Donner
Votre soutien permet au le Fonds Parapluie Rouge de fournir un financement de base flexible aux organisations et réseaux dirigés par des travailleuses du sexe dans le monde entier.